Après deux années à courir en pays latin (2014 en Espagne avec le Marathon de Valence, et 2015 en Italie avec le Marathon de Florence), les marathoniens de l’USVA ont choisi cette année de partir dans un pays slave, en participant au Marathon de Moscou. Cette destination, en plus d’offrir un changement culturel important par rapport aux voyages précédents, offrait la possibilité aux coureurs de 10 km de se joindre à l’aventure et partager avec les marathoniens les honneurs des rues de la capitale de la Russie.

Vendredi 23 septembre

C’est de différentes villes du Nord et de la Belgique qu’affluent les membres de l’USVA à Zaventem, pour prendre aux aurores l’avion pour Moscou. Le trajet jusqu’à l’aéroport belge nous offre de premières péripéties, notamment à cause des difficultés de circulation ! Entre détours plus ou moins improvisés, voitures perdues sans GPS, personnes ne se retrouvant pas dans l’aéroport (et sans téléphone qui capte, sinon ce ne serait pas marrant), les premières sensations du séjour ne sont pas forcément celles attendues ! Mais heureusement, grâce au retard de l’avion, et comme cela fut le cas pour tout le week-end, “tout finit par s’arranger” ! Et nous nous retrouvons tous devant la porte d’embarquement...

A l’appel, Blandine Fiore, Mathilde Hanuise, Anne-Sophie Flahaut, Gabrielle Costanzo, Manon, Sabine et Bernard Chemin, Laurent, Nam et Stanislas Kedziora, Anthony Hannebique et sa compagne Marie, Marc et Christine Maliar, Stéphane et Christine Douriez, Gilles Pavan, Gaby Leclercq, Ludmilla Paradis et sa famille (Lionel, Nathalie, Maïlys et Timothée) et Cyril Audras sont présents. Une belle délégation, qui aurait pu être encore plus importante sans quelques défections de dernière minute... Une pensée au passage pour ceux qui ont dû annuler leur voyage au dernier moment pour des raisons de santé !

Et après un vol sans souci, c’est sous un soleil de plomb que nous atterrissons à Moscou, où nous sommes accueillis jovialement par les moscovites ! Quoi ? Ce n’est pas crédible ? Bon, OK... En effet, le premier contact avec la population locale peut refroidir autant que le vent soufflant sur la ville. Pas très expressifs, avec un niveau d’anglais très variable, un peu rudes, et surtout très à cheval sur les procédures administratives, les russes deviennent heureusement pour la plupart beaucoup plus sociaux et surtout serviables dès que l’on commence à discuter un peu avec eux. La première à s’en apercevoir est Blandine, qui a pu discuter avec le chauffeur de taxi, à côté duquel elle est assise sur le (long) trajet de l’aéroport au centre-ville !

Blandine est également aux premières loges pour découvrir le spectacle de la circulation automobile russe. Ça va vite, ça va dans tous les sens, ça double à gauche, ça double à droite, ça freine brusquement, on voit parfois des voitures arrêtées au milieu de la chaussée, plus ou moins en bon état... Moscou est une ville saturée par la circulation et les russes se sont adaptés en conduisant d’une manière plutôt rude !

Mais tout le monde arrive à bon port, découvrant leur hôtel respectif. Cette journée de transport se termine par un passage au Marathon Expo, afin de récupérer les dossards, avec parfois quelques négociations nécessaires pour obtenir le précieux sésame lorsqu’il manquait malencontreusement un justificatif !

Cette journée un peu épuisante (surtout que l’on a perdu une heure suite au décalage horaire) se termine par un repas tranquille, à l'hôtel... Où certains ne se sont pas privés pour bien découvrir la cuisine locale ou tester les traditions russes comme casser les verres durant le repas !

Samedi 24 septembre

C’est par petits groupes que s’est organisée cette journée, en fonction des hôtels de résidence et des envies de chacun... Même si au final, l'objectif a été le même pour tous : découvrir Moscou ! Après évidemment, le traditionnel footing de veille de course...

Le moyen le plus simple de se rendre en centre-ville de Moscou est le métro. Un métro assez particulier, où certaines stations sont de véritables œuvres d’art, ornées de mosaïques et lustres impériaux, mais où les rames, souvent décorées de rouille, datent d’une autre époque ! Une attraction à ne pas louper pour les touristes.

Le point névralgique de Moscou est évidemment la fameuse Place Rouge, cerclée du Kremlin, du centre commercial du Goum, du Musée d’Histoire, de la non moins fameuse Cathédrale Basile-le-Bienheureux, et où l’on retrouve le tombeau de Lénine. Les touristes fourmillent sur cette place, armés de leur appareil photo et/ou téléphone et naviguant entre les différents bâtiments. Passage obligé, la Place Rouge offre de nombreuses originalités pour notre œil occidental. Et y passer de nuit propose un spectacle assez féérique.

Les autres principaux intérêts touristiques de Moscou se trouvent en périphérie de la Place Rouge : le Palais Bolchoï, les différentes rues commerçantes, l’imposant ancien immeuble du KGB, situé sur la Place Loubianka, le Parlement Russe (la Douma)... L’architecture est très contrastée, entre bâtiments modernes (on a l’impression que la ville est entièrement en reconstruction) et immeubles plus anciens, témoignant de la puissance de la Russie du siècle dernier. Ces constructions imposent par leur taille et leur austérité, écrasant ainsi les piétons qui se sentent bien petits face aux pouvoirs siégeant en leur sein. On regrette néanmoins qu’il ne reste pas plus de témoignage de l’époque de tsar...

Si la Russie offre parfois l’image d’un pays fermé, notamment par l’austérité de prime-abord des habitants, Moscou montre qu’elle cherche à s’ouvrir au monde. Ainsi, la France est bien représentée (au milieu des traditionnels fast food américains), avec de nombreux magasins reprenant nos spécialités culinaires. Et quelques moscovites cherchent à en profiter, tentant de soutirer de l’argent aux touristes, parfois assez violemment ! Un conseil, si quelqu’un vous propose de prendre en photo un ami avec un pigeon ou une personnes déguisée : partez vite en sens inverse ! Heureusement, d’autres points sont très positifs dans cette ville, comme sa propreté : pas un seul déchet ne traîne dans les rues, ce qui est assez impressionnant dans une aussi grande cité. Un petit bémol à ce sujet : la propreté des russes s’arrête aux portes des toilettes publiques...

Le passage obligatoire pour tout bon touriste dans une boutique de souvenirs peut être assez frustrant, car il y en a peu au centre de Moscou. Néanmoins, on retrouve quelques kiosques aux abords de la Place Rouge, permettant d’acheter les inévitables poupées russes et autres chapkas, à des prix relativement bas pour nous, européens (Gilles a failli acheté une boutique complète !). Vous y trouverez, entre autres, beaucoup de souvenirs ornés du portrait du président actuel de la Fédération de Russie, et plus surprenant, des poupées russes à l'effigie du président français !

Après cette journée à naviguer dans les rues moscovites, la majorité des participants à ce voyage se sont retrouvés à l'hôtel de Sabine et Bernard, pour savourer les traditionnelles pâtes de veille de course. Et comme ce fut le cas dans chacun des restaurants que nous avons fréquentés, nous avons surpris les russes en commandant une deuxième assiette de pâtes, pas assez rassasiés par la quantité fournie par une assiette ! Heureusement que le coût de la nourriture est moindre là-bas...

Dimanche 25 septembre

Jour de course ! Si l’épreuve est très bien organisée, il y a néanmoins un petit défaut : l’accès aux sas est assez long. Et il l’est d’autant plus qu’il faut faire le trajet inverse une fois la ligne d’arrivée franchie, ce qui peut être assez usant lorsque l’on vient de courir 42.2 km ! Les coureurs du club se répartissent donc dans chacun des sas. Pas de parité à l’USVA (comme dans les résultats, puisque les organisateurs offrent des classements séparés pour hommes et femmes) : les garçons font le marathon, et les filles le 10 km ! Et le marathon part en premier, suivi du 10 km...

Marathon

Soyons clair de suite : le Marathon de Moscou n’est pas une course facile. Si elle débute par un faux plat descendant, les difficultés commencent par arriver petit à petit, à partir du 8ème km. Mais c’est surtout après la mi-course que les choses sérieuses débutent, avec une longue cote qui met à mal les ambitions des coureurs... D’autant plus que nous avons tous été privés du repère offert par notre GPS, ils ont tous étrangement cessé de capter au même endroit, aux alentours du 17ème km ! La Russie et ses surprises... La deuxième partie de course alterne entre descentes et côtes, tirant sur les cuisses des coureurs, qui se retrouvent ainsi bien usés au 33ème km, point à partir duquel ils doivent parcourir une interminable ligne droite pour rejoindre la ligne d’arrivée. Et pour rajouter un peu de piment à cette course, un vent glacial et plutôt fort chahutait très (trop) régulièrement les marathoniens.

Passons aux résultats...

• Avec un temps de 2h48’57”, Cyril Audras prend la 63ème place de la course sur 6859 arrivants. Un temps qui le satisfait pleinement vu les conditions de course, à une minute de son record réalisé sur le parcours ultra plat de Florence.
• Gilles Pavan ambitionnait simplement de passer à nouveau sous les 3h pour son 1Xème marathon... Mission accomplie, puisque se classe 156ème en 2h59’14”, avec une excellente gestion de course ! L’expérience, ça paie !
• Lionel Paradis, le papa de Ludmilla, prend la 802ème place en 3h24’35. Également un coureur heureux, qui a atteint son objectif, quelques mois après avoir participé au Marathon du Mont Saint Michel !
• C’est en 3h42’32 que Bernard Chemin franchit la ligne d’arrivée de la course. Un point de côté en fin de parcours l’a obligé à ralentir, mais le résultat reste très bon malgré tout !
• Deuxième marathon pour Anthony Hannebique, qui explose son record de plus de 20 minutes, en se classant 3813ème en 4h14’58”. Ses courbatures, ainsi que les (gentilles) moqueries de ses camarades sur sa démarche post-course n’auront aucun effet sur son sourire de fin de journée !

10 km

Si le Marathon offrait un vrai défi pour les coureurs, le parcours du 10 km était très roulant, malgré une très légère côte aux alentours du 3ème km. Peu de relance, mais la difficulté était de gérer les coureurs lents, qui ne respectaient pas les sas, ainsi que la fin du peloton du marathon, qui s'élançait juste avant le 10 km. Les coureurs ont donc dû patienter que les 10000 partants du marathon s’élancent pour prendre à leur tour part aux festivités, certains doivent attendre quasiment une heure dans les sas !

• Excellente performance de Mathilde Hanuise, qui se classe 14ème sur les 5637 féminines de ce 10 km ! Avec un temps de 37’51, elle bat son record personnel sur la distance.
• Manon Chemin, qui retrouvait ses camarades de jeu depuis son exil professionnel en Bretagne, se classe à une belle 23ème place, en 40’07.
• Nos filles ont vraiment assuré, puisque l’on retrouve également dans le top 50 Gabrielle Costanzo, 43ème en 43’08.
• Se servant de ce 10 km comme séance d’entrainement, Anne Sophie Flahaut, qui se remet d’une vilaine entorse, se classe 88ème en 46’10.
• Suite à des douleurs plantaires, Blandine Fiore a pris le départ sans chercher à trop forcer... Elle se classe néanmoins 106ème en 46’47, et sans douleur aux pieds !
• Très belle progression de Ludmilla Paradis ! Elle gagne plus de 5 minutes sur son record sur la distance, en prenant la 465ème place en 51’57.

Bravo à tous pour ces belles performances, félicitations d’avoir porté d’une si belle manière les couleurs de l’USVA durant cette épreuve ! Et n’oublions pas nos trois athlètes qui se sont servis d’une partie du marathon comme sortie longue, en préparation du Marathon de Francfort se déroulant fin octobre : Laurent Kedziora, Marc Maliar et Stéphane Douriez.

Les coureurs remercient leurs supporters, malgré la difficulté à se rendre sur certains points du parcours. Gaby et Sabine ont pu gouter à la rigidité russe, un officiel les empêchant d’attacher la banderole de l’USVA sur une barrière bordant la route. Mention spéciale à Marie, dévouée corps et âme à son Anthony, et qui n’a pas mâché ses efforts pour lui donner tout le courage nécessaire ! Et merci à la famille Paradis de s’être idéalement situé à la fin de la course, ce qui a permis à nos coureurs se lâcher lors des derniers mètres.

Les courses finies, direction la douche avant de prendre un repas bien mérité... Pizza pour certains, bistrot russe pour d’autres, chacun y trouve son compte. Pour certains, le voyage s’arrête ici, avec un retour à l’aéroport (où Ludmilla a pu gouter une dernière fois de la « sympathie » de certains fonctionnaires russes), tandis que quelques autres chanceux poursuivent leur découverte de Moscou en prolongeant leur séjour de quelques jours !

Un grand merci à tous pour l’excellente ambiance de ce séjour moscovite ! Si ce week-end fut une réussite sportive, il le fut également humainement, où tout le monde repart de Russie avec d’excellents souvenirs et anecdotes qu’ils vous raconteront sans doute de vive voix. Tous, coureurs comme supporters, n’ont qu’une seule hâte : remettre ça au plus vite... Le rendez-vous est pris fin avril 2017, avec le Marathon de Vienne, en Autriche !

Résultats

Photos : Cyril - Gaby - Marie & Anthony - Sabine & Bernard - D'autres à venir !