En tant qu'enseignant d'histoire, Julien Magnier apprécie les courses dans des lieux avec un lourd passé historique. Après le Marathon d'Athènes l'an dernier, il s'est engagé au Marathon d'Istanbul, qui va lui permettre de passer de l'Europe à l'Asie via le pont surplombant le détroit du Bosphore. Une pointe d'originalité qui permet d'accroître la motivation pour une lourde préparation marathon.
Mais Julien a décidé cette année de pousser l'originalité encore plus loin. En plus de traverser l'ancienne Constantinople, il a décidé de se rendre en Turquie avec des chaussures bien amorties... Et ce qui devait arriver arriva : à deux jours de la course, une belle ouverture est apparue sur le côté d'une de ses chaussures ! Et il n'a pris qu'une seule paire évidemment. A deux jours de la course, va-t-il prendre le risque d'acheter une nouvelle paire (s'il arrive à en trouver) ? Que nenni, il décide de faire marcher l'artisanat local et se rend chez un cordonnier qui lui répare sa chaussure. Avec une petite prière à Sainte Sophie, cela devrait tenir jusqu'à l'arrivée...
Si Julien a prié pour ses chaussures, il a malheureusement oublié de prier pour que l'organisation aille dans son sens (et quand on connaît un peu Julien, c'est bien nécessaire !). Sans prévenir, les autorité ont décidé de couper le jour même les transports en commun durant le marathon, il a donc du faire un échauffement allongé et bien actif pour avoir le bateau l'emmenant au départ.
La prière pour les chaussures a été efficace car elles ont tenu jusqu'à l'arrivée : malgré la chaleur et le dénivelé, Julien termine le marathon à la 943ème place (138ème de sa catégorie) en 3h47'33, bravo ! Les transports en commun étant toujours à l'arrêt, il a pu faire une petite marche de récupération pour rentrer à son hôtel puis prendre son vol de retour.
Avant et après le passage chez le cordonnier
